Quand on parle de ce qui nous concerne en notre qualité d’être humain, de personne, de citoyen, nous sommes tous experts – ou tout du moins experts de nos propres expériences. Ce qu’il nous manque cependant souvent c’est le temps de questionner les fondements de cette expérience, de ses représentations, projections.
« Qui veut la paix, prépare …. » disait l’autre !
OK, mais d’où vient donc cette idée saugrenue que la paix n’est qu’un espace entre deux guerres et que nous sommes « comme ça, nous n’y pouvons rien ! » Quel fabuleux moyen de nous rendre inertes.

Bien sûr en ce qui nous concerne ici, c’est la guerre économique. Si celle-ci semble moins « grave » au premier abord, elle présente des aspects bien plus insidieux. En effet, à tout combattant qui est engagé dans un conflit réel, se construit, au loin, même de manière indéfinie, l’espoir d’une paix probable à laquelle il contribue. Même dans l’absurde il trouve non seulement une porte de sortie, mais aussi une forme de sens.
Dans la guerre économique, rien de tel. Tous les messages, toutes les représentations, toutes les croyances ne vont que dans un sens : l’amplification d’une vie qu’il faudrait accepter tel quel, avec ses stress, ses burnouts, ses conflits, ses suicides, ses déplacements de population ou une mondialisation accélérée de laquelle nous ne pourrions sortir qu’en possédant plus. La paix économique refuse cette idée que nous pouvons faire progresser une société sur le leurre d’un trésor accessible (plus tard) dans l’égoïsme.
Elle propose alors un contrepoint, non pas une opposition, mais un pas de côté, une variation d’harmonie qui questionne les grands modèles, défait le désespoir, mais surtout nous remet en marche. Que les questions de la paix et du bonheur n’appartiennent plus uniquement aux puissants qui les font et défont à leur volonté.
Il ne s’agit pas de créer un espoir (une aliénation), l’illusion un meilleur possible dans un autre temps ou un autre lieu, grâce à un quelconque nouveau modèle. Il s’agit de remettre en marche une espérance, une foi dans notre capacité d’action journalière non pas pour notre seul intérêt pour le bien collectif. Non plus comme un individu, mais comme un « être-en-groupe ».
Il ne s’agit pas de croire que quand plus rien n’ira mal tout ira bien ni de penser qu’être libre veut dire être heureux !
Il ne s’agit pas de croire en un but à atteindre, mais en un chemin à parcourir, toujours. Non pas que ce soit bien ou mal, mais simplement parce que la vie oscille en permanence entre ce qui concorde et ce qui discorde et que ce n’est ni bien ni mal… « c’est » et il nous faut faire un choix, nous engager !

Le but de cette causerie est de partager sur ce sujet, de l’éclairer, de soulever des questions, de voir si des réponses existent… ou pas !