Les prochaines Rencontres et la prochaine livraison des Cahiers RAMAU ont pour objet de porter un éclairage sur les modalités de reconfiguration de l’expertise territoriale, urbaine et architecturale. Après l’exploration des vertiges et prodiges des innovations pédagogiques (cahiers RAMAU 9), le présent programme scientifique vient interroger les situations où se côtoient recherche et mondes professionnels.
9h30 – Ouverture et Introduction – Grandeurs de l’expertise territoriale – Laurent Devisme, AAU – Ensa Nantes et Viviane Claude, Triangle, Université de Lyon Il est possible de l’introduction soit diffusée avant.
10h00-12h00 – Session 1 – Arènes de production de recherche et d’expertise
Les « commanditaires » de recherche et les arènes d’élaboration de la demande de recherche et d’expertise se sont démultipliés, comme en témoigne notamment le foisonnement d’initiatives s’appuyant sur des forums hybrides ou sur des plateformes de collaboration. Les productions qui y sont discutées et qui en émanent (livrables) sont également de plus en plus variées. À cette démultiplication s’ajoute un phénomène d’accélération : circuit court (au sens temporel) et itératif : production – demande – production, par exemple dans le cas de certaines recherche-action, ou des recherche-création. Enfin, à l’énonciation publique d’enjeux de recherche se sont ajoutés des « commanditaires » privés, parfois proactifs, des fondations dont les configurations sont encore trop peu renseignées.
Plusieurs entrées sont possibles pour l’analyse de ces arènes : on peut ainsi privilégier des dispositifs sciences-société ou de recherche partenariale ou des échelles géographiques différentes. Quelles différences s’y jouent-elles par exemple entre expertise et conseil scientifique dans le cadre de projets opérationnels (quartier, métropole, SCOT…) ? Cette attention peut aussi concerner l’institutionnalisation de relations de confiance interindividuelles (un chercheur + un commanditaire) et des formes de récupération institutionnelles des arènes. On peut aussi privilégier une entrée par les publics et destinataires de recherche (voir par exemple les sciences participatives) et voir ce que la démultiplication des arènes fait sur la production-même de recherche.